HISTORIQUE DE LA POLYNESIE
 

La théorie désormais généralement admise situe en Asie du Sud-Est l'origine des migrations ayant entraîné le peuplement du Pacifique par les populations polynésiennes. Leurs vagues migratoires s'étalent de 300 ap. J.C. à la fin du 14 ième siècle.
L'histoire de la Polynésie ne se révelle vraiment qu'avec les premiers visiteurs européens arrivant timidement au 16ième siècle comme les espagnols tel que Mendena, en 1595, aux îles Marquises, puis Quiros, en 1605, qui traverse l'archipel des Tuamotu.


Plus tard, les anglais joueront un rôle essentiel dans la découverte des îles polynésiennes, comme Wallis qui débarque à Tahiti en 1767, dans la Baie de Matavai. Il sera suivi par Bougainville en 1768, puis par le Capitaine James Cook qui s'arrêtera plusieurs fois à Tahiti ainsi que dans les Iles-sous-le-Vent, les Australes et les Marquises de 1769 à 1777. Autre date historique : 1789 avec la mutinerie du Bounty.
Quand ces Européens arrivent vers la fin du 18ième siècle, Tahiti est alors divisée en districts, gouvernés chacun par un chef. Vers 1797, un des chefs affirme sa suprématie et crée la dynastie des POMARE, Pomare 1ier, qui mourra en 1803.
 

Alors que les français et les anglais se livraient à cette époque à une guerre d'influence dans la conquête du Pacifique, la religion protestante s'impose progressivement. En 1847, la reine Pomare IV, jusqu'alors rebelle, accepte le Protectorat du gouvernement français pour Tahiti et Moorea. 1865 annonce l'arrivée des premiers chinois. En 1880 : le roi Pomare V accepte l'annexion de Tahiti et de ses dépendances (les Marquises, les îles Sous-le-Vent, l'Archipel des Gambier et de celui des Australes) par la France. Tous ces territoires sont unifiés en 1903 sous le nom d’Etablissements Français de l’Océanie (EFO).
Les EFO devinrent un Territoire Français d'Outre-Mer qui dépend de la République Française.


Ce statut de T.O.M. (défini en 1946), devait être provisoire et considéré comme un pas vers l'indépendance. En vertu de la loi-cadre de 1957, les archipels des TOM prirent le nom de Polynésie Française. Cependant, ce statut a perduré tout en évoluant au fil des réformes vers plus d'autonomie. Ainsi, le statut politique de 1977 confère à la Polynésie une autonomie de gestion interne, qui a été, ensuite, accrue en 1984 (instituant l’autonomie interne de la Polynésie) et en 1990. En 1996, avec l’arrêt définitif des essais nucléaires (qui avaient modifié l'économie locale depuis 1960), la France accorde une contrepartie financière à la Polynésie (pour dix ans).
En 2004 : La Polynésie française devient Pays d'Outre-Mer français. Cependant, ce nouveau statut augmentant (entre autres) le nombre de représentants à l’Assemblée de la Polynésie Française, marque le début d'une période d’instabilité politique. En 2011, une nouvelle loi organique relative au fonctionnement des institutions est adoptée afin d'essayer d'y remédier.

 
Le statut de TOM (ou POM) est en fait à rapprocher de la notion de "fédéralisme". En effet, l'État français n'exerce que des fonctions de souveraineté nationale sur le territoire; fonctions qui se limitent aux relations extérieures, au contrôle de l'immigration, à la gestion de la monnaie, au commerce extérieur, à la défense, l'éducation et au maintien de l'ordre.

La Polynésie française est représentée au Parlement National à Paris par deux députés et un sénateur, et par un conseiller au Conseil économique et social.

La France est représenté sur place par un haut-commissaire. Les affaires locales sont, elles, gérées par une Assemblée territoriale et un Président élus au suffrage universel qui élabore les lois du territoire et désigne l'exécutif local. Le territoire vote également son budget mais, Paris reste le principal bailleur de fonds et bénéficie ainsi d'un fort pouvoir de contrôle indirect. Cependant, Tahiti aspire de plus en plus à son indépendance.
 

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté le 17/05/2013 une résolution plaçant la Polynésie Française sur la liste des territoires à décoloniser, malgré la défaite des indépendantistes aux dernières élections territoriales début mai 2013.

 

 

Aspect religieux : la répartition approximative des religions est : Protestants (54 %), catholiques (30 %), autres (10 %), athées (6 %).

 

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